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Rencontre avec Olivier "The Specialist" Albot...


Olivier Albot pose avec le livre Bob Marley & Moi (Don Taylor) dans lequel il a publié la discographie Marley la plus complète au monde sur... 46 pages !

A bientôt 60 ans, Olivier Albot s'est imposé comme l'un des plus grands spécialistes de reggae, et notamment de Bob Marley, au monde. Il a établi l'incroyable discographie de 46 pages de Bob Marley dans notre dernier ouvrage, Bob Marley & Moi (Don Taylor). Rencontre au sommet.

L’antre musical d’Olivier Albot, en région parisienne, est une Mecque pour tous les amoureux de reggae.. Discret mais conscient des trésors rangés sur ses étagères dans des boites savamment décorées au fil des ans, Olivier accueille depuis toujours les férus de reggae et les artistes de passage. Les murs de la pièce qu’il a spécialement consacrée à ses disques sont recouverts de disques rares ou de posters de concert. On y croise notamment un magnifique calendrier des années 1960 à l’effigie de... Prince Buster ! Sur la platine, un vieux single passe ; du roots, car Olivier Albot fait partie de ces amateurs exigeants qui n’ont jamais pu se faire à la perdition qualitative des années 80. Les artistes restent souvent plusieurs heures sur place, à s’extasier sur leurs propres disques qu’ils n’ont pas revus depuis 40 ans ! Sa collection constituée de vinyles jamaïcains originaux comprend mille et une merveilles d’une grande rareté. Et souvent d’une grande qualité, car il ne collectionne pas pour posséder, mais pour avoir ce qu’il considère de bons disques ; on le sait prêt à échanger quelque pièce iconique s’il la juge moyennement intéressante. Il a aussi ses petits préférés. Leonard Dillon de The Ethiopians, par exemple; dont il est resté très proche jusqu’à sa mort. Ou Winston Jarrett, bien sûr, son vieil ami qui ne passe jamais en France sans venir le voir. Sylford Walker, aussi, le rootsman de Gold Street. Et puis, il y a Bob Marley. Peu de spécialistes dans le monde en savent autant sur sa discographie et celle qu’il vient d’établir sur 46 pages (!) pour le livre BOB MARLEY & MOI de Don Taylor (DREAD Editions), est la plus complète jamais publiée. Rencontre avec un gardien du temple vinylique jamaïcain.

Comment as-tu commencé à t’intéresser au reggae ?

J'ai découvert le Reggae en 1976, principalement avec l’album Rastaman Vibration de Bob Marley. Je connaissais évidemment le Live de 75 et j’avais découvert le nom de Marley grâce à la reprise d’Eric Clapton, I Shot the Sheriff, vers 1974. Mais j’avais plutôt une culture Rock et Blues avant cela.

La discographie parue dans notre livre fait 46 pages (45 T. / Maxis et LPs)

Te souviens-tu de ton premier achat reggae ?

J'allais souvent à la boutique Givaudan au boulevard St Germain, entre 1972 et 1975. Ce sont les premiers à avoir importé des vinyles de reggae “straight from Jamaica”. Ils avaient un super palmier sur leur vitrine. J'avais déjà quelques noms en tête comme Toots & The Maytals, Augustus Pablo, Jimmy Cliff ou Count Ossie, et cela dès 1974. Mais il a fallu attendre 1976 et un bourrage de crâne de Rastaman Vibration pour comprendre que là, on passait dans une autre dimension. C'était parti.

Olivier avec Junior Byles, Kingston (1983).

Comment as-tu décidé de te rendre en Jamaïque ?

Dès 1978 , j'étais prêt pour partir en Jamaïque surtout que Bob avait enfoncé le clou avec One Love, Kaya, Is This Love et un concert à Paris en 1978. En Avril 1982, je m’y suis donc rendu pour la première fois. J'avais quelques adresses que la journaliste Hélène Lee m’avait données comme celle de Sylford Walker, d'Albert Griffiths des Gladiators, ainsi que celle d'une guest house sur Winward Road. Á partir de là, j'ai fait ma vie et des dizaines de rencontres. Des amitiés sont nées qui durent depuis.

Tu rapportais beaucoup de disques de Jamaïque ?

J’en ai rapporté des milliers en l’espace de six voyages, effectués entre 1982 et 1996. C’est très lourd, les disques ; je rentrais chargé comme une mule. Dans la soute, dans ma valise, dans mes bagages à mains, encore des vinyles !

Comment as-tu réussi à établir cette discographie de Bob Marley de 46 pages ?

Je l'ai commencée en 1976. Évidemment elle était alors très succincte et carrément amputée des 3/4 de son œuvre. J'ai appris à la découvrir avec le temps grâce aux disques eux-mêmes, aux listes d’achat et à mes rencontres avec des spécialistes comme Roger Steffens, Steve Barrow et autres.

Quels sont les disques les plus rares dans cette discographie ?

Il y a Terror, bien sûr. Enregistré en 1962 pour Leslie Kong mais qui semble définitivement tombé dans les oubliettes. Le Feel Alright de 1969 n'est pas courant non plus. J'aime beaucoup certains titres comme Slogans (sans remix), Babylon Feel This One, Shake Up ou encore We're Having a Real Good Time, qui ne sont jamais sortis officiellement en vinyles.

Les chiffres qui suivent les titres et les labels font référence au numéro de matrice des disques. Á quoi ça sert ?

Elles permettent souvent de pouvoir dater un disque et de savoir qui l'a produit. Des initiales suffisent pour faire le lien. Par exemple LK veut dire “Leslie Kong” ou BM, “Bob Marley”. Ces indications apparaissent dans la “dead wax" du 45 tours (la cire morte, c’est-à-dire la partie inutilisée entre le sillon et le label). Certaines matrices jamaïcaines sont un peu farfelues ; disons qu’elles n'apportent rien. Il s’agit juste d’un chiffres ou de lettres qui n'ont aucune signification sauf pour celui qui les a conçus... La fantaisie jamaïcaine se retrouve jusque dans la « dead wax » !

(c) DREAD Editions

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